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vendredi 13 avril 2007

Mes petits trucs pour résister aux sales cons

Ci-dessous une adaptation du billet de Bob Sutton Tips for Victims of Workplace Assholes
On trouve d'autres "trucs" dans le chapitre 5 d'Objectif Zéro-sale-con : "Quand les sales cons sont au pouvoir : la trousse de survie"



J’ai déjà beaucoup parlé des diverses méthodes permettant de supporter patrons et collègues abusifs. Certains de ces trucs viennent de vos commentaires et e-mails, d’autres d’Objectif Zéro-sale-con, et d’autres encore de recherches académiques. Mais j’ai présenté jusqu’ici ces petits trucs par morceaux, et il me semble qu’il pourrait être utile de lister certaines de ces méthodes les plus efficaces en un seul endroit.

Avant les autres petits trucs, l’un d’entre eux représente à lui seul une catégorie complète, c'est LA LECON LA PLUS IMPORTANTE : FUYEZ SI VOUS LE POUVEZ. La meilleure chose à faire si vous êtes coincé sous la coupe d’un sale con (ou d’une troupe de sales cons), c’est de vous sortir de là le plus vite possible. Sinon vous risquez fort de souffrir des dommages personnels et de vous transformer vous-même en sale con. Se comporter en trou du cul n’est pas juste le propre de quelques pervers qui seraient nés comme ça ; c’est une maladie contagieuse.
Mais la fuite n’est pas toujours possible ; comme me l’a écrit une femme : « Je dois nourrir ma famille et payer ma maison, et il n’y a pas beaucoup de boulot par ici qui payent suffisamment bien pour cela. »
Alors voici mes meilleurs trucs pour survivre dans des lieux de travail infestés de sales cons que vous ne pouvez pas fuir (ou, en tout cas, pas tout de suite).

1. Essayez d’abord la confrontation polie. Certaines personnes ne veulent pas vraiment se comporter en sale con. Elles peuvent être surprises si vous leur faites savoir en douceur qu’elles sont en train de vous rabaisser et vous humilier. Certaines autres rabaissent les gens volontairement, mais pourront peut-être s’arrêter si vous leur faites face, poliment, mais fermement. Une employée de bureau m’a écrit un jour que son patron était un « sale con en chef » (il était auparavant sergent-chef dans l’armée, où il était connu pour sa méchanceté). Il s’est trouvé que le « sale con en chef » la laissa tranquille du jour où elle le regarda fixement et lui dit : « votre comportement est inacceptable et je ne l’accepterai pas ».

2. Si un tyran continue de vous harceler, limitez au maximum vos contacts avec cette enflure. Essayez d’éviter les réunions avec le connard. Préférez les contacts téléphoniques. Restez poli, mais ne divulguez pas d’informations personnelles pendant les réunions ou les contacts de quelque nature qu’ils soient, et notamment les échanges de courriers électroniques. Si l’enflure dit ou écrit quelque chose de méchant, essayez de ne pas lui rendre la monnaie de sa pièce ; cela pourrait vous faire rentrer dans le cercle vicieux de l’empoisonnement par les sales cons. Ne vous asseyez pas pendant les réunions si vous pouvez l’éviter. Des recherches récentes suggèrent que les réunions debout sont tout aussi efficaces que les réunions assises, mais plus courtes. Essayez donc de vous rencontrer dans des pièces dépourvues chaises, et évitez de vous asseoir avec des sales cons : votre exposition à leurs abus sera plus limitée.

3. Trouvez du plaisir à remporter des « petites victoires » sur les sales cons. Si vous n’arrivez pas à réformer ou éliminer les harceleurs, trouvez des petits moyens pour garder le contrôle et vous battre : cela vous donnera confiance et pourra convaincre le tyran de vous laisser tranquille. Comme cette productrice de radio qui me disait qu’elle était tyrannisée par son patron qui, notamment, lui volait constamment de la nourriture dans le tiroir de son bureau ! Elle fabriqua alors un bonbon avec un laxatif au goût de chocolat, et le laissa dans son bureau. Comme d’habitude, il le mangea sans lui demander la permission. Quand elle dit au voleur ce que c’était que ce bonbon, « il n’était pas très content ».

4. Cultivez l’indifférence et le détachement émotionnel – apprenez à ne pas laisser un sale con affecter votre esprit. Les gourous du management et les grands chefs n’arrêtent pas de déblatérer sur l’importance de l’engagement, de la passion, et de se donner tout entier dans son boulot. C’et un bon conseil si vos patrons et vos collègues vous traitent en être humain. Mais si vous travaillez avec des gens qui vous traitent comme de la merde, ils ne méritent pas que vous mettiez votre passion et votre engagement à leur service. Entraînez vous à suivre le courant sans vous laisser affecter. Ne laissez pas leur actes et leurs paroles perverses vous toucher au fond de vous même. Apprenez à pratiquer une forme « d’engourdissement de confort » jusqu’à ce que vous trouviez un boulot qui mérite votre passion et votre engagement plein et entier.

5. Tenez votre « journal du sale con », où vous consignerez soigneusement tout ce que fait le trou du cul et quand cela se produit. Une fonctionnaire m’a envoyé un email très détaillé sur la façon dont elle tenait un tel journal pour se débarrasser d’une collègue méchante et raciste : « Je notais tout ce qu’elle faisait avec les dates et les heures… en fait j’ai tenu un “journal de sale conne”. J’ai encouragé ses autres victimes à faire de même et ces relevés écrits et signés ont été présentés à notre directeur. Nos chefs savaient que cette personne était une sale conne mais ne faisaient rien pour l’arrêter. Jusqu’à ce qu’ils recoivent ce relevé. La sale conne partit pour de mystérieuses vacances, qu’aucun directeur ne put remettre en cause, et elle n’est jamais revenue. » De même, un vendeur m’a écrit qu’il était le meilleur vendeur de son groupe, jusqu’à ce qu’il ait une leucémie, et curieusement sa performance se ralentit pendant sa chimiothérapie. Son chef l’appela tout les jours alors pour lui hurler dessus en lui disant à quel point il était incompétent, et ensuite il doubla ses objectifs de vente. Le vendeur finit par trouver un meilleur travail, mais comme il avait fait un bon dossier, son patron fut démis de ses fonctions.

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